Cher Esprit Éveillé,
Félicitations, vous avez des jumeaux !
Vous en avez, mais j’en ai aussi.
Vos voisins, vos amis, vos proches…
Nous en avons tous à vrai dire !
Ce n’est pas moi qui le dit mais, eux :
Les Massaï, ces « détenteurs de secrets de vie »
Les Massaï, c’est ce peuple fascinant d’éleveurs et de guerriers semi-nomades d’Afrique de l’Est.
Ils vivent principalement dans le centre et le sud-ouest du Kenya et au nord de la Tanzanie.
Mais surtout, ils sont connus pour être des « détenteurs de secrets de vie ».
Ceux qui les ont rencontrés ont vu leur vie à jamais métamorphosée !
Comme Xavier Pérron par exemple.
Un écrivain, anthropologue politique et expert des peuples premiers qui raconte :
« Ils ont changé ma vie, et c’est pour cela que je me sens leur passeur en Occident. Pour les hommes séparés, dispersés, agités que nous sommes devenus, il me semble important de diffuser leur message d’appel à l’unité intérieure, à l’ouverture de la conscience. » |
Chez eux, la spiritualité occupe une place de choix.
Toute leur existence est tournée vers la recherche de l’harmonie intérieure, et de ce qui permet aux êtres humains d’être reliés à eux-mêmes et aux autres.
Grâce à cette sagesse qu’ils cultivent au quotidien, ils sont parvenus à identifier quatre piliers qui permettraient d’accéder à l’épanouissement et à la paix intérieure.
On les appelle « les quatre cercles du bonheur ».
Et le premier cercle est désigné sous le nom de :
« Ilmao » : la dualité qui réside en chacun de nous
En langage Massai, Ilmao veut dire « jumeaux ».
Pour eux, nous avons tous des « jumeaux intérieurs ».
Mais bizarrement, ces jumeaux n’ont rien de commun…
C’est même tout le contraire !
Car il s’agit de traits de caractère, de comportements, de sentiments contradictoires.
Autrement dit, pour les Massaï, nous avons tous en nous des forces contraires qui cohabitent et parfois s’entrechoquent.
C’est un peu la même idée que le Yin et le Yang dont on parle dans le Tao en définitive.
Ces opposés existent en nous, mais ils ne sont pas incompatibles pour autant….
On peut parfaitement être généreux, et avoir en même temps des désirs purement égoïstes (comme vouloir avoir du temps pour soi par exemple)…
On peut être d’un tempérament courageux, et ressentir de la peur à certains moments de notre vie…
Pour eux, rien n’est figé, catégorique, unique, uniforme.
Et refuser sa propre dualité, c’est s’enfermer dans un combat perdu d’avance !
Un combat qui non seulement sera inutile, mais qui en plus vous empêchera d’être connecté à votre nature profonde.
La question est donc à savoir : Comment vivre en harmonie avec ces contradictions permanentes ?
Voici quelques conseils qui peuvent vous aider :
- Faites la liste de vos jumeaux intérieurs : Munissez-vous d’un carnet et d’un stylo. Dressez la liste de vos qualités. En face de chacune d’elles, notez un défaut ou un comportement qui vous a conduit à de l’échec ou au conflit (intérieur ou avec les autres). Exemple : « patient » peut aller de paire avec « trop conciliant ». Parfois, on veut tellement éviter le conflit qu’on se montre patient à l’excès. Résultat : on accepte des choses inadmissibles, ou on se laisse marcher sur les pieds…
- Mettez en adéquation vos mots avec vos actes : Chez les Massaïs, on fait ce qu’on dit ! Si vous voulez éviter les dissonances intérieures, le meilleur moyen est de mettre en application les décisions que vous prenez. Cela vous permettra de vous fixer des objectifs et vous donnera un sentiment à la fois de cohérence et de fierté !
Bien entendu, l’idée de cette pratique n’est pas de porter un regard critique sur votre personnalité, et encore moins de vous dévaloriser !
Le but est – au contraire- d’être indulgent avec vous-même, de comprendre ces forces antagonistes qui vous animent pour mieux les dompter.
Pour les Massaï, tout doit tendre vers la joie !
Ce qui nous amène au deuxième cercle Massai qu’on désigne sous le nom de :
« Encipaï » : être dans la joie
Pour les Massaïs, la joie n’est pas un but mais un point de départ.
Elle est à l’origine de toute chose.
C’est elle qui vous donne l’élan pour atteindre vos objectifs et pour vous délecter de tout ce que la vie a à vous offrir.
Être dans la joie est aussi une façon de manifester sa gratitude.
Gratitude d’être en vie, gratitude de pouvoir se nourrir, d’être entouré aussi bien dans les réjouissances que dans les moments de peine…
C’est même une forme de politesse que l’on doit aux autres !
Un Massaï qui se respecte n’impose jamais sa mauvaise humeur à son entourage.
Même lorsqu’il a une mauvaise nouvelle à annoncer, il la « coince » entre deux bonnes nouvelles !
Cela ne veut pas dire pour autant que vous devez vous empêcher d’éprouver des émotions désagréables.
Vous avez parfaitement le droit d’être triste, d’avoir des jours « sans »…
C’est même tout à fait normal !
Cela fait partie de cette dualité dont je vous parlais plus haut.
L’enjeu consiste à affronter ces moments difficiles tout en cultivant de la joie.
Pour y parvenir, vous pouvez mettre en place de petites astuces qui vous permettront de conserver un état d’esprit positif résistant à toute épreuve.
Par exemple :
- Commencez votre journée par un rituel de gratitude : installez-vous confortablement dans un endroit qui génère en vous un sentiment de sécurité et de bien-être. Fermez les yeux, respirez profondément. Concentrez-vous et pensez à toutes ces choses dont vous profitez au quotidien et que la vie vous offre sans contrepartie : l’air pur qui vous permet d’être en vie, le soleil qui caresse votre visage et réchauffe votre corps, la pluie qui purifie et nourrit après la sécheresse, l’amour que vous recevez des autres…Vivez pleinement cette gratitude, dans votre corps, vos pensées, vos émotions.
- Cultivez la joie et répandez-la autour de vous : une fois que vous aurez pris conscience de tous ces dons que vous recevez chaque jour, aussi minuscules soient-ils, il ne vous reste plus qu’à entretenir cet état d’esprit positif. Donnez à votre tour aux autres : un sourire, des compliments, des conseils…Tout ce qui peut apporter du réconfort à ceux qui vous entourent. Vous contribuerez à embellir leur journée, et la vôtre n’en sera que plus agréable !
Mais attention, ne tombez pas dans le déni pour autant !
Tout ne va pas toujours bien dans le meilleur des mondes.
Comme je vous le disais précédemment, la joie doit cohabiter avec les sentiments désagréables que vous ressentirez forcément plusieurs fois dans votre vie.
Ce qui compte, c’est de cultiver en même temps que :
« l’Osina kishon » : accueillir la « souffrance-don »
Pour les Massaï, il n’y a pas d’éveil sans souffrance.
Il existe même un proverbe chez eux qui dit :
« La chair qui n’est pas douloureuse ne ressent rien. »
Les Massaï ont la conviction que toutes les épreuves envoyées par la vie sont une opportunité de grandir.
Ils remercient même la déesse-mère de placer cette « souffrance-don » sur leur chemin !
Pour cela, ils réalisent un rituel qui consiste à « nouer son cœur » en faisant huit nœuds sur une corde qu’ils dénouent.
Les nœuds représentent l’épreuve, la corde symbolise le cœur, et le dénouement la résolution de l’épreuve.
Une fois de plus, cela montre que – pour eux- tout est duel.
Sans épreuve, pas de délivrance !
Ils considèrent que la souffrance n’est qu’un palier, une étape nécessaire qui permet d’accéder ensuite à la plénitude.
Personnellement, j’essaie d’entretenir cet état d’esprit chaque fois que je suis confrontée à une difficulté.
Si vous aussi vous ne voulez pas être submergé par des émotions désagréables dans les moments éprouvants, je vous conseille de :
- Visualiser vos émotions (quelles qu’elles soient) pour mieux les accueillir : si vous sentez que vous êtes envahi par une émotion négative, commencez par l’identifier. S’agit-il de colère, d’angoisse, de peur, de tristesse ? Fermez les yeux et donnez forme à cette émotion. Vous pouvez imaginer un animal, un objet, ou même simplement une ombre, une couleur… Une fois que vous aurez réussi à la visualiser, imaginez qu’elle s’éloigne peu à peu et qu’elle rapetisse jusqu’à disparaître ;
- Mettez votre corps en action : rien de pire que de ruminer dans son coin lorsqu’on est envahi par une émotion négative. En restant statique, vous vous enfermez dans une prison mentale. L’émotion grandit en vous, jusqu’à vous envahir et vous submerger. Pour ne pas en arriver là, je vous recommande de mettre votre corps en mouvement. Vous pouvez opter pour une activité physique intense qui vous permettra d’évacuer le trop-plein émotionnel, ou pour une simple marche qui vous aérera l’esprit si vous êtes légèrement troublé.
Vous verrez qu’en introduisant ces petites techniques dans votre quotidien, vous vous sentirez plus aligné et apaisé.
Mais pour que cet état de bien-être perdure, vous devez adopter le quatrième et dernier cercle Massai qu’on appelle :
« L’Eunoto » : et si vous deveniez un planteur ?
Chez les Massaï, on considère que pour être heureux, il faut être « un planteur ».
Pas au sens littéral du terme bien sûr…Même si le jardinage est un excellent loisir !
Être un planteur, c’est se mettre en phase avec le moment présent, l’accepter exactement tel qu’il se présente à nous.
Autrement dit, peu importe ce que vous vivez à l’instant T, vous devez le vivre pleinement et l’accueillir tel quel.
Le planteur plante ses arbres, en prend soin, tout en composant avec ce qui leur échappe (comme la météo et ses aléas…).
Les Massaï disent « Le passé est un pays où je n’habite plus ».
Autrement dit, seul l’instant présent compte, et vous devez vous en saisir sans vous soucier de ce qui est advenu ou adviendra.
Peu importe si les choses ne se passent pas exactement comme vous l’imaginez ou comme vous le voudriez…
Vous ne pouvez pas tout contrôler !
Profitez, goûtez, savourez ce qui s’offre à vous ici et maintenant !
Pour cela, je n’ai malheureusement pas de recette magique à partager avec vous.
C’est un ressenti, un état mental que vous seul pouvez débloquer et qui vous permettra de lâcher prise et de vous inscrire dans le présent.
Alors, à vous de jouer !
À très bientôt pour une lettre baignée d’éveil de soi
Prenez bien soin de vous et des autres,
Christian Gaudin
Merci pour ces mails éclairants.
je suis très étonnée et heureuse de découvrir un lien que j’ignorais complètement entre la philosophie des massais en plein cœur de l’Afrique et celle du taoïsme de la Chine qui était jusqu’à présent ma philosophie de cœur !!…voilà donc deux jumeaux à des milliers de km l’un de l’autre, dans continents en apparence si différents qui se re joignent par le cœur et l’esprit. je trouve ça passionnant et magnifique..un grand merci de m’avoir permis de découvrir ça. Voilà ma journée illuminée grâce à vous. Anne de Thonon les bains
Très belle philosophie de vie
Très beau enseignent j’adhère complètement