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Cher Esprit Éveillé,

Nous y sommes, c’est l’apothéose de ce moment féérique, avec ses lumières or et argentées qui inondent les rues, la douce folie de l’enfance qui se ranime dans nos yeux…

Noël, et sa magie éphémère ont pris place dans nos cœurs.

Alors, oui… Noël est aussi une fête commerciale, et l’on peut bien sûr la décrier pour cette raison… Mais de cette période spéciale, on a surtout oublié l’origine !

Dans son sillage se cache en vérité une tradition chamanique ancestrale dont la symbolique est bel et bien… spirituelle.

Et si vous le voulez bien, je vais vous embarquer avec moi dans cet amusant voyage, à la recherche des origines de la fête de Noël.

Alors… Quelle est la symbolique spirituelle de Noël ?

L’Étoile polaire, aussi appelée étoile du nord, est un astre immanquable de notre Voie Lactée. En effet, c’est une des premières étoiles que l’on voit apparaître dans le ciel, la nuit.

En plus de cela, elle est le point central de notre référentiel terrestre : c’est-à-dire que dans notre ciel, elle ne tourne pas : ce sont toutes les autres étoiles qui tournent autour d’elle.

Elle représente l’axe central de la nuit. C’est l’étoile du pôle Nord, celle qui est alignée sur l’axe de rotation de notre terre.

C’est de là qu’elle tire sa substance spirituelle, car elle représentait dans les cosmologies chamaniques le centre de l’Univers, sur lequel tout le reste était aligné.

Traditionnellement, c’est un esprit puissant du monde d’en haut.


Les chamanes lui rendaient visite, pour trouver refuge, et pour rapporter abondance, force et présents dans le monde visible.

Les guérisseurs de l’esprit ont toujours considéré que la fumée était l’une des portes d’entrée pour les mondes invisibles.

Alors, certains chamanes d’Amérique du Nord s’asseyaient au centre de leur habitation, là où le feu était entretenu. Les yeux fermés, ils se visualisaient eux-mêmes, incarnant la fumée, et s’envolant à travers le trou du toit.

En Amérique du Sud, les chamanes utilisaient la fumée de leur calumet pour voyager dans les mondes d’en haut.

Quant à l’Europe, à l’époque du Moyen Âge et jusqu’à la Renaissance, cette pratique existait aussi : on l’appelait le « vol de sorcière ».

Car oui, ce sont bien ces chamanes européens qui étaient qualifiés de « sorciers et sorcières »… C’est ce qu’attestent certaines gravures du XIIIᵉ siècle qui représentaient ces pratiques : des sorciers passant à travers la cheminée

Il ne s’agit en fait qu’une représentation métaphorique de la personne faisant un voyage chamanique dans les mondes d’en haut.

Et en Asie, c’est la même histoire : pour aller dans les mondes supérieurs, les chamanes tchouktches de Sibérie rendaient visite à l’Étoile polaire, qu’ils appelaient aussi « Être d’en haut » ou « Créateur ».

De manière traditionnelle, le voyage vers l’Étoile polaire avait pour but de donner un refuge et du réconfort aux voyageurs, et puis de les faire repartir chargés de cadeaux et de provisions.

Pour en venir aux pays scandinaves, refuge présumé du Père Noël moderne : le renne est aussi un esprit très puissant chez les peuplades nordiques.

D’ailleurs, et il n’est pas rare que ces peuples utilisent des traîneaux, tirés par des rennes dans leur aventure vers l’invisible, pour ramener des cadeaux, dits « subtils », de ces fameux voyages vers l’Étoile polaire.

À la lumière de ces éléments, on peut décemment se demander…

Le Père Noël serait-il un chaman ?

Vous l’avez compris : les symboliques du passage par la cheminée, des cadeaux et du voyage avec les rennes sont bien plus anciennes que les siècles derniers.

Le mot « chaman », employé aujourd’hui, puise ses racines étymologiques dans le mot « Toungouse Saman », venu tout droit des premières peuplades de Sibérie et qui signifie « celui qui sait ou connaît (les esprits) ».

Le « voyage de l’âme », ou voyage chamanique, est une clé de voûte dans la pratique chamanique, et en particulier dans la culture sibérienne de l’ancien temps.

Afin d’interagir avec les esprits, et ramener un peu de leur puissance, le chaman quitte ce monde et entre dans le leur, en projetant son esprit dans le monde immatériel non ordinaire.

Mais si vous le voulez bien, continuons à voyager encore un peu…

Dans l’empire byzantin, siège de la Turquie actuelle, Saint-Nicolas était un évêque célèbre au IVᵉ siècle. Il était surtout connu pour ses voyages magiques à travers les airs. Cette antique Turquie était d’ailleurs renommée pour ses pratiques du chamanisme.

Fait non étonnant alors, car le « voyage magique » n’est qu’une métaphore évidente du voyage chamanique : une aventure dans les mondes non-ordinaires d’une autre réalité.

Petit parallèle aux astres : l’Étoile polaire était l’astre qui guidait des marins, mais aussi (comme nous l’avons vu) une source d’abondance du point de vue des chamanes.

C’est peut-être pour sa capacité aux « voyages magiques » que St-Nicolas fût naturellement nommé patron des marins et… des enfants !

Il était donc le guide des marins néerlandais qui firent le voyage jusqu’à La Nouvelle-Amsterdam (qui deviendra ensuite New York) au XVIIᵉ siècle.

Les Hollandais firent de St-Nicolas le saint patron de la Nouvelle-Amsterdam, et importèrent aussi la tradition hollandaise de distribution de cadeaux dans les logis, par Saint-Nicolas, à la période de Noël.

Cette tradition porte même un nom : c’est la « Pakjesavond ».

Cette « coutume des cadeaux » est née aux Pays-Bas à partir du XVᵉ siècle. La tradition voulait que lorsque les pauvres suspendaient leurs chaussures dans l’église, les citoyens aisés y mettaient de l’argent, pour redistribuer aux plus nécessiteux.

Lorsque La Nouvelle-Amsterdam fut rebaptisée New York par les Anglais, ils gardèrent la traditionnelle visite et les cadeaux de St-Nicolas qu’ils renommèrent selon son nom néerlandais : Sinterklaas (le “r” ne se prononce pas).

Et bien sûr, « Sinterklaas » deviendra plus tard, par de naturelles modifications de la langue anglaise, « Santa Claus », alias le fameux Père Noël.

Ce qui nous laisse suggérer que le célèbre Santa Claus n’est que l’ambassadeur métaphorique du « chamane qui voyage à l’Étoile polaire chercher des cadeaux », premièrement originaire des peuplades chamaniques de Sibérie…

Ce n’est que plus tard que le nom de « Père Noël » sera inventé par un romancier, du nom de Clement Moore.

Il reste encore une part de mystère que nous allons tenter d’élucider…

Qu’en est-il des fameux sapins de Noël ?

Ce résineux si cher à nos cœurs a été longtemps un symbole sacré au centre des habitats.

Pour les peuples-racines du Nord de l’Hémisphère, l’arbre était souvent mis au centre de la maison, du tipi ou de la yourte. Il était utile pour les grandes cérémonies et représentait le centre de l’Univers, mais aussi le lien entre les mondes.

De manière technique, ils servaient de catalyseur pour relier les différents mondes entre eux : une sorte d’échelle pour gravir et rejoindre les mondes d’en haut lors de voyages chamaniques accompagnés du tambour.

L’arbre représentait alors le mât, l’axe, le pivot, autour duquel le monde tourne. Ce pilier central relie ainsi les trois mondes : les mondes du bas, du milieu et d’en haut.

Dans de nombreuses traditions, cet arbre représentait aussi le mât personnel du chaman. L’Étoile polaire représente alors le sommet de cet arbre puisqu’elle est le centre de son axe de rotation.

En somme, le sapin de Noël est le reflet de cette tradition.

L’arbre à feuilles persistantes (« evergreen » en anglais) sert de symbole pour le solstice d’Hiver dans les traditions scandinaves.

L’étoile traditionnellement placée en haut de l’arbre rappelle naturellement la symbolique de l’Étoile polaire. Et quant aux bougies autrefois placées autour de l’arbre, elles représentaient les étoiles qui gravitent autour de l’Étoile polaire.

Sans oublier les anges qui sont accrochés aux branches. Ils évoquent bien sûr la tradition des chamanes Sibériens, comme quoi leurs esprits alliés et leurs guides s’asseyaient sur les branches de l’arbre dans leur habitat.

Et pour finir, les guirlandes, qui représentent tous les autres points lumineux de la Voie Lactée.

Que peut-on conclure de la signification de la fête en elle-même ?

Quelle est la métaphore cachée de Noël… ?

Eh bien, Noël est une fête dont la symbolique profonde signifie… la lumière dans l’obscurité.

Nos fêtes et traditions actuelles sont souvent un mélange entre plusieurs traditions du passé.

Noël partage évidemment des origines judéo-chrétiennes, mais il apparaît aussi que c’est un héritage laissé par des traditions chamaniques de plusieurs horizons.

Rappelons-nous que l’Empire romain a excellé dans l’art de réduire en esclavage les peuples dits « barbares » ou de chasser les sorciers et sorcières (chamanes) et de convertir tout le monde à LEUR religion et ses traditions.

Au point que nous avons souvent oublié nos réelles origines et d’où viennent nos rites actuels.

Car oui, Noël et ses traditions nous rappellent un héritage chamanique dont la magie est pourtant toujours là :

Oui, le Père Noël est bien le chaman qui voyage à l’aide de la fumée, par la cheminée, revenant de l’étoile polaire, chargé d’abondance et de cadeaux.

Et oui, l’arbre de Noël, au centre du logis, s’orne depuis toujours de la fameuse étoile polaire, de ses étoiles, et de ses êtres magiques.

J’espère sincèrement que ce message vous a plu et qu’il vous a donné du sens pour vivre encore plus la magie de ce moment de partage.

Je vous souhaite un Joyeux Noël !

Spirituellement vôtre,

Christian Gaudin

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